samedi 15 janvier 2011
Cela faisait 3 ans déjà que j’habitais Narbonne, 3 ans de soleil, de vent, de mer, de découvertes ! Je ne savais pas ce que j’aimais vraiment, j’avais « mon petit succès « avec les garçons et ça me rassurait, oui j’avais besoin de cela, me sentir désirer, séduire.
Un été ou je finissais le boulot assez tôt (15h) pour me permettre de profiter de la plage tous les jours. Et puis j’avais enfin ma voiture, petite 2cv décapotable, ou j’installais mon gros radio cassette pour écouter Daho chanter weekend à Rome et « si je m’en vais avant toi « (avec F Hardy). Je fonçais sur la route séparant Vinassan de Saint Pierre.
Ce jour là je ne travaillais pas, j’avais prévu une journée de plage « cul nul » mon libé et mon walkman dans mon panier. La journée fût calme, je ne regardais même pas tous ces mecs qui tournaient, viraient comme des désespérés dans les dunes à la recherche d’un petit (tout petit moment de plaisir). Non c’était une journée de repos, bronzette, lecture et musique. Dés que la chaleur était trop insoutenable j’allais timidement vers l’eau et me rafraichissait, l’eau à cette endroit, à cause des courants, était particulièrement fraîche. J’étais bien et détendu je m’assoupis un moment .A mon réveil la plage avait commencée à se vider sérieusement. Il y avait bien au loin, j aimais m isoler, quelques corps étendus, que je ne pouvais même pas distingués. Pour sortir de ma torpeur, une seule solution : plonger dans l’eau ! je me sentais bien. Assis sur le sable, me faisant sécher au soleil en lisant Libération, je ne faisais guère attention a ce qu il se passait autour de moi. »Excuses moi, tu n’aurais pas une cigarette STP ? » . Je levais la tête, et devant moi un mec pas très grand, plutôt musclé et beau gosse m’offrait un sourire franc et avenant. Ce ne fût pas mon cas, surpris et intimidé, je lui tendis une cigarette sans ouvrir la bouche. Un petit merci et Il rejoignit sa serviette aussitôt. Les lunettes de soleil sur le nez, je le regardais s’éloigné, belle démarche masculine et féline, bo cul ! Bon après ça inutile de me replonger dans Libé, ce garçon avait quelque peu dérangé ma tranquillité apparente. Mon Walkman sur la tête, regardant l’horizon, j’essayais tant bien que mal de faire genre au cas où … Il revint de longues minutes plus tard me demandant mon libé, et nous commençâmes à échanger. Je ne sais combien de temps dura notre conversation, le soleil commençait sa retraite et la plage était vide, nous étions seuls. Arriva ce qui devait arriver, nous échangeâmes timidement et maladroitement un premier baiser. Nous eûmes un rapport, assez sobre, plus ou moins réussi mais nous étions bien. Quand nous décidâmes de quitter la plage il faisait nuit. Je le déposais entre Gruissan et Narbonne plage dans un camping ou il séjournait avec sa mère et son Beau Père. Rendez vous était pris pour le lendemain 15 heures même lieu. Suivirent après midi et soirées arrosées au bord de plage, nos baisers de plus en plus forts et intenses, nous avions appris de nous et nos corps se comprenaient, se complétaient, s’aimaient. J’avais 20 ans et lui 27 .Cela dura une partie de l’été, j’étais bien, heureux loin dans mon monde, amoureux. Jusqu’ au jour ou : » voilà Philippe, je pars quelque jours à Toulouse voir mon copain, je dois lui parler … Son copain ?? Mais c’est qui ça ?? La terre s’effondrait ! J’étais jeune et ne voulais pas comprendre ! il m’avait trahi, trompé, abusé. Je repris ma 2cv décidé à ne pas donner signe de vie. Les jours passèrent, j’allais à la plage tous les jours et je guettais mais Laurent n’y était pas. Je commençais à tourner en voiture, tous les soirs entre camping, Gruissan et les plages, je le cherchais désespérément, angoissé et en manque de lui. Je buvais plus que de raison et me réveillais en plein milieu de la nuit au bord de la plage. Je pleurais, regrettais, j’étais blessé!
Au moment ou je m’y attendais le moins il réapparu, des gens sur la plage m’avaient invités à un barbecue. Je m’y rendis, un peu saoul déjà et Il était là, accompagné d’un garçon, ils se souriaient. Mon cœur se mit à battre. Il se dirigea vers moi souriant comme si de rien et apparemment content de me voir ; lui c’était le copain de Toulouse, son mec. A partir de là, j’ai petté les plombs, plus je m’accrochais, plus je le perdais. Nous nous sommes revus quelques fois, mais ce n’était plus comme avant. J’étais jaloux et je n’avais pas compris qu’il attendait beaucoup de nous, je l’ai compris bien plus tard, trop tard. Que de souffrances, je ne me reconnaissais plus, j’étais perdu.Envahissant et jaloux n'étaient et ne sont toujours pas dans ma nature, c'était perturbant . A la suite de cela, je me suis fait une promesse : plus jamais je ne tomberais amoureux d’un garçon. Je suis une vraie tête de con et je tiens toujours ou presque mes promesses, après Laurent, ce ne fut jamais pareil, que du cul, je m’interdisais quelconque sentiment, je ne voulais pas me revoir dans cet état que je n’avais pas contrôlé et qui m'avait fait honte et souffrir. Jusqu’à 20 ans plus tard avec ….
3 commentaires:
Ben voilà, j'ai rattrapé mon retard! j'ai tout lu avec avidité, je suis content de ta savoir là! tu as gagné un lecteur de plus.
Puis je mettre en lien sur mon blog (Même si le contenu du tien n'a rien à voir le mien!!)?
je t'imagine très bien sur ta plage, tout seul, nu comme un ver, beau comme un dieu à 20Ans....j'imagine aussi ta déception...Je me demande si ce genre d'histoire aurait pu m'arriver...j'ai l'impression que je me suis toujours interdit d'être amoureux d'un homme: par éducation sans doute, peut-etre aussi par peur de gifle de ce genre...
beau comme un dieu c'est gentil mais bon .....je serais plus modeste :)
L'éducation, la peur sont éffectivement des éléments qui peuvent nous faire passer à coté de moments . J en ai souffert longtemps mais ne regrette rien
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