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13/01/2011

Souvenir : El Serjio

Jeudi 13 février

Cet été là à Soller comme tous mes étés, j'avais décidé pour je ne sais quelle raison de ne pas sortir, pas de disco avec mes ami(e)s, une soirée tranquille bercée par la douceur des mois d'août majorquins et les doux parfums qui envahissaient l'atmosphère.

Mes grands frères s'étaient préparés pour la soirée et étaient partis rejoindre leurs amis. Maman dormait chez grand mère (papa n'était pas venu cet été là). Je restais seul, dans cet appartement que j'aime tant contemplant "mes" montagnes et fumant sans doutes quelques cigarettes.     

Avais je bien fais de ne pas sortir ? il faisait chaud, lourd et je me voyais mal me mettre au lit si tôt ! Quelques pâtes vite réchauffées, une douche pour enlever le sel sur ma peau et la soulager du trop plein de soleil, un jean, une chemise et me voilà parti pour une promenade dans soller .Je connais ces rues par cœur et pourrais m'y promener les yeux fermés.   

Je remontais la "calle real" fumant une cigarette et perdu dans mes pensées, quand j'entends une voix me demander :" aurais tu de feu s'il te plait?" (En espagnol) il faisait sombre et impossible de voir qui m’interpellait. Je m'approche de cette silhouette et saisissant mon briquet dans ma poche, approche la flamme de ce visage inconnu, et là je découvre un visage étonnant, un sourire charmant. Il me remercie, commençons à discuter et soudain comme si de rien "je vais fumer un pétard, ça te dit?" je lui réponds que oui et nous montons chez lui. 
2 lits jumeaux éloignés l'un de l’autre, et face à moi un mec étonnant : blond mais un visage très typé (maman allemande, papa sud américain, tout s'explique). Nous fumons, parlons durant des heures chacun allongé sur un lit.
Parlant de tout et de rien, nous commençons a parler de massages et nous voilà, fébriles et excités, l'un contre l’autre (je devrais dire sur), nous massant doucement et délicieusement !
Nos corps, nos bouches  se sont découverts peu à peu, se sont goutés, cherchés, trouvés toute la nuit, cette nuit là, j'ai joliment  découvert la passivité. Je me souviens encore de cette peau douce qui sentait bon, de ce sexe, offert à moi et que j’ai pris tant de plaisir à découvrir (premier vrai plaisir d’une fellation).      
Cette nuit la  fût extraordinaire de découvertes, de sensualité, d’étreintes. D'autres suivirent et je me souviens d’être reparti de soller fin août le cœur gros ...

Quelques années plus tard nous nous sommes retrouvés par hasard dans une boîte à Palma, il avait changé, moi aussi ....De cette rencontre est restée Carmen !

3 commentaires:

arthur a dit…

très agréable, ce petit souvenir...on en a l'eau à la bouche!!!!
j'adore ce genre de petits textes....

Un autre Fred a dit…

Moi on m'a jamais demandé de fumer des joints :'(

paulbiblog a dit…

tu vois que je préfère cette écriture sexy!!