mardi 25 janvier 2011
Tout d’abord j’espère (j’en suis sur) que tu me pardonneras de m’adresser à toi ici. Mais tu sais ici je parle des personnes et des évènements importants pour moi et tu es l’un d’eux !
Tu as été pour nous un deuxième papa (et quel père, exemplaire celui là !), tu nous aimais oh oui combien tu nous aimais, pour nous 3 tu aurais fait n’importe quoi, nous étions tes petits soleils.
La vie ne t a pas toujours gâté, veuf très jeune avec deux enfants, un deuxième mariage imposé et une vie que tu n’avais pas choisie. Dans cette Espagne (et famille) franquiste, toi tu ne l’étais pas, tu n’aimais pas les extrêmes…
S’il y a bien quelqu’un dont j’ai des souvenirs olfactifs précis, c’est bien toi, tu sentais bon le propre et cette eau de toilette qui t’habillait je m’en souviendrais toujours. J’aimais caresser ton crâne chauve (souvent accompagné de ton béret) et jouer avec tes lobes d’oreilles doux et prédominants. Tu étais rassurant, aimant ! Tu avais certes un foutu caractère (dont j’ai parait il hérité) mais tout le monde t’aimait et surtout te respectait. Te souviens-tu quand dans ce « club » dont tu faisais parti, tu déchirais les pages des magasines ou apparaissaient des femmes dévêtues? Et quand les autres membres du club médusés demandaient qui était le coupable, tu prenais un visage innocentJ. Et quand plus âgé ,alors que le docteur t’interdisait certains aliments, nous te surprenions la tête dans le frigo entrain de te couper un »bout » de saucisson , tu nous regardais comme un enfant pris en » flagrant délit » et tu nous faisais un « chut » le doigt posé sur tes lèvres. Et te voyant là, jouissant de ce moment interdit, nous étions incapables de dire quoique ce soit à notre mère, et même elle, elle te grondait parfois mais souriait au fond ravie que tu te prennes ce plaisir de fin de vie. Je me souviens aussi de ces dimanches à Bourges ou tu nous préparais « ton chocolat espagnol épais », l’odeur nous réveillait et nous descendions quatre à quatre, pressés que nous étions et heureux.
Quand Maman s’inquiétait auprès de toi de ma soit disant fragilité et sensibilité, tu lui répondais toujours rassurant « ne t’inquiète pas, il est plus fort qu’il n’y parait et s’en sortira ». Ces paroles je m’en souviens et elles m’ont souvent permises de croire en moi. Tu es parti un jour de Mai et ce jour là une partie de moi s’est envolée pour toujours ! Combien de fois depuis me suis-je adressé à toi ? Combien de fois me suis-je demandé si tu serais fier de moi ? Combien de fois tu m’as manqué » Predi ».Mais tu sais, je sais moi que tu es là , pas très loin …
« Predi » veut dire grand-père en Mallorcain et toi tu étais le Papa de ma Maman, tu me manques, et ce soir comme souvent quand ce n’est pas la forme je te parle et te demande de me montrer le chemin.
T’estim molt Predi
9 commentaires:
Je t'envie un peu d'avoir eu un grand père pareil. Je n'en ai pas eu ni même de père aussi attentif que ton Predi.
Pascal : touché
bonsoir phil' ... il y a comme ça, des êtres absents mais si présents ... un jour au fond du trou de spleen, j'ai demandé à l'un d'eux qui me ressemblait comme un frère et qui fut un frère de m'envoyer quelqu'un à aimer ... et lui qui avait pourtant décidé que l'amour et la vie ne valaient plus la peine m'a entendu et je suis certain que ma vie d'aujourd'hui lui doit quelque chose ....
bises
moi aussi j'ai eu un grand père merveilleux et mes enfants ont eu le même..en arrière grand père, quand il est part, on a perdu une partie de nous même..mais c'est la vie, je souhaite que mes petits enfants pensent la même chose de moi.....le mien, il était russe
"Predi " lui et ses histoires et anecdotes ont tellements bercés notre enfance qu on croiraitl avoir connu ..!
Ce n est pas pr rien que "mamitou" est sa fille.... Ca ressemble tellement a ce qu elle est ..!
Oui il y a des jours de doutes ou tout est noir seulement c est dans ces mmts la que l on realise a quel point on est vivant! Moi je t aime et je suis la . Je ne serai pas la mm sans toi et ton caractere ..!!!! ^^
C est dans ces jours la que tu devrais te souvenir de mon numero .... Porque t estim molt tio
eau tendre : moi aussi t'estim molt et j espere être un jour pour vous comme lui et mamitou. Ne m en veux pas mais la pudeur ...
Akenaboy : compris le message et ma question est ....
Boutfil: mon regret , que mes enfants ne l aient pas connus
PascalR: oui il était extra or ...je t embrasse moi tout simplement
La pudeur : une histoire de famille ;-)
Je comprends ne t en fais pas <3
Greeat read thanks
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