mercredi 2 février 2011
19 années que l’on se connait dont 16 à travailler ensemble, c’était ma Big Boss !
Un coup de foudre professionnel déjà, elle m’a donné la possibilité de prendre confiance en moi, de m’éclater, ce qui n’était pas gagné d’avance.
Peu à peu, les années passant, une sorte de belle amitié s’est crée .Elle admirait chez moi ma soi disant droiture, ma solidité et ma fidélité. Elle disait souvent de moi que j’étais le mari idéal, et plus elle me le disait et plus je me sentais mal à l’aise, j’avais l impression d’être un imposteur. En 2007 elle a décidé de vendre ses parts à sa sœur et de s’installer à Bruxelles, j’avais à l’époque ressenti un sentiment d’abandon incroyable. Mais nous sommes restés en contact, elle venait me voir à Paris et j’allais en Belgique. Plus le temps passait et plus sa vision de moi me paraissait usurpée et mon malaise grandissait : devais je lui dire ?? Je m’en sentais incapable, j’avais peur de la décevoir .Du coup il y a 18 mois peu à peu j’ai pris mes distances, ne donnant plus de nouvelles ou très peu. Nous nous parlions parfois au téléphone mais de moins en moins et j’étais tellement distant que le vide a pris place. Oui je préférais me taire et perdre une amie.
Et puis ce matin à 10.30 le téléphone : « bonjour Philippe c’est C. je voudrais vous inviter à déjeuner ce midi ? ça me ferait plaisir « (Oui on continue à se vouvoyer car j’ai du mal à passer du Vous au Tu) J’ai tout de suite accepté, content et effrayé : Que me voulait elle ? «
Le début du déjeuner fût d’une banalité incroyable : les enfants, les études etc...Puis peu à peu les choses sont redevenues comme avant et je me suis entendu lui dire « je suis homo » les larmes aux yeux .Je lui ai tout raconté, elle m’a écouté les yeux brillants me rassurant, me réconfortant et me montrant sa main gauche « vous voyez Philippe je n’ai que 5 personnes dans ma vie qui comptent et vous en êtes, et ça ne change rien ». Nous avons longuement parlé, je lui ai raconté mes doutes, mes peurs, ma solitude, ma culpabilité, ma peur de la décevoir dans l’habit du mari idéal dont elle m’avait paré ».
Elle m’a raccompagné à l’hôtel jusqu’ à mon bureau et m’a embrassé comme jamais, avec une tendresse incroyable. Au moment de partir elle est revenue sur ses pas, à pris un feutre et sur un grand panneau blanc a écrit : « Vous êtes formidable » en me disant « à lire tous les matins «!!
Cela m’a énormément touché et n’y voyez pas la un égo démesuré de ma part, seulement un besoin d’être rassuré, conforté, rien de plus !
2 commentaires:
Elle est formidable, dites le lui.
Ouf tu n'as finalement pas perdu une amie.
La peur ne nous protège pas toujours je trouve.
Enregistrer un commentaire