Le troisieme

samedi 5 février 2011

Hier j’ai vu monsieur Monpsy , je lui ai parlé de Max, des soucis que nous rencontrions avec lui , de mon désarroi et de mon envie de lui parler de moi . Il m’a conforté dans mon idée, alors le soir j’en ai parlé avec S. sa Maman, elle est du même avis aussi.

 12H : Ce matin nous avons vu la Maxoupsy et  lui avons fait part de nos interrogations. Tout semble très clair pour tout le monde : le moment est venu !

13 H : J’ai une peur bleue, peur de le blesser, de le décevoir (encore un peu plus), j’ai une énorme boule à l’estomac !  Lui que je surnommais la semaine passée « l’enfant triste » je ne voudrais pas en rajouter à sa tristesse mais le libérer au contraire de cette culpabilité que je ressens chez lui : celle d’être la cause de notre séparation avec S.

13H45 : S. et moi allons chercher JB à la gare, il revient de sa pension ou il était collé 4 heures ce matin, je vois ce grand gaillard arriver avec son sac de la semaine : «  il est bo mon gars » ! Nous lui parlons de Max et de notre intention de tout lui dire. Il est contre cette idée, nous le savions, nous lui expliquons notre point de vue, il ne dit pas grand choses, il a des doutes.

14H : Nous arrivons à la maison, allons immédiatement voir si Mimi notre petit malade va mieux, il est encore fiévreux les yeux marqués par sa mauvaise nuit. (Il est bo mon gars bis)

14H15 : Voila, Maxou est devant moi, je dois me jeter à l’eau, il le faut pour lui, pour moi  ! « Maxou tu peux venir avec moi STP bonhomme, je souhaiterais te parler » « Pour quoi faire ? » «  Ben te parler ! » « Ok P’pa ». Nous montons dans ma chambre, je prends un verre de vin pour me donner du courage. La porte de ma chambre se ferme, il s’assoit sur mon lit et me regarde de ses grands yeux gris interrogateurs.Putain !!J’ai un trac d’enfer, la gorge nouée et l’impression qu’aucun son ne va en sortir .Et puis d’un coup je lui dis tout, lui raconte et l’embrasse. Son regard ou je lis étonnement et  désarroi me bouleverse et mes yeux s’embrouillent, je le serre fort contre moi et m’excuse, je me sens mal.  Et j’entends sa voix d’Ado me dire :                « Ce n’est pas très grave tout ça, moi j’ai un Papa et une Maman  et c’est cool ! » Alors nous parlons il me dit qu’il est un peu choqué et je lui explique que je ne voulais pas tout ça, il m’enlace et m’embrasse maladroitement (il est bo mon gars ter). C’est bon…

Il est tard nous déjeunons tous les 5, l’ambiance est détendue, tout est paisible, je les regarde  (mes 3 loulous et leur Maman) et je réalise la chance que j’ai de les avoir tout prêt de moi. Que ce moment est bon et doux …Un de ces moments de grâce ou il n’y a qu’amour et joie. Je le prends en  « photo mémoire » dans ma petite tête pour  ne pas l’oublier.

Voilà, mes 3 enfants savent pour leur Papa, ils ont été chacun à leur façon de bons et grands garçons. J’espère être digne de l’amour qu’ils me portent, et surtout, ne pas  les avoir blessés ni heurtés. Ils savent que je suis la, tout prêt, fier et  aimant. Et puis merci car grace à eux je n'ai plus honte .

Et oui ils sont bo mes 3 gars, du dedans comme du dehors !