Nombre total de pages vues

11/06/2011

Fatigué

Faire mon coming out, reconnaitre ma sexualité et la vivre ouvertement était je le pensais l’étape ultime pour trouver la sérénité. 
Mais je réalise depuis quelques semaines que des blessures plus lointaines, plus profondes m’empêchent d’avancer, d’être léger. Mrmonpsy me l’avait bien annoncé mais je le prends en pleine gueule et ça me rend dingue. Je fouille, j’essaie de comprendre, de savoir mais il me manque des clefs et je n en peux plus de les chercher.
Ces 3 années passées en Espagne enfant, ce père qui buvait trop et qui a fait de la prison par deux fois, oui je sais que tout ça à eu de l’importance ! Mais pourquoi plus chez moi que chez mes frangins ??? Je sais parfaitement que mes réactions  parfois excessives face à la lâcheté viennent de ça, de ce Père « lâche » qui nous a trop souvent oublié et sacrifié.  Mais pourquoi ce besoin permanent de reconnaissance ? Je ne supporte pas que l’on m’ignore, ça me blesse (plus que ça ne devrait je le sais), ça me rend profondément triste et me renvoie je ne sais vers quoi exactement !! J’essaie de comprendre, de corriger mais mon Dieu que c’est difficile !  Tout ça m’empêche d’avancer comme je le voudrais, d’être heureux tout simplement.  Du coup l’image que je peux donner parfois de moi me semble si lointaine de ce que je suis vraiment !!! Alors ce soir, je pleure, oui je pleure sur tout ce gâchis ! De cette incapacité à exprimer en réel ce que je ressens, de cette difficulté que j’ai à vivre, de toutes ces choses qui me pèsent et qui parfois m’effraient tellement. De cette lâcheté qui bien souvent me donne envie de mettre fin à tout ça ! Mais  n’ayant pas assez de courage je fais des choses qui je le sais font du mal à mon organisme, à mon corps, histoire de partir plus proprement et moins traumatisant pour ceux qui m’entourent. Oui je suis fatigué de ne pas comprendre, fatigué de me battre depuis tant d’années , fatigué oui ….

9 commentaires:

PascalR a dit…

Oui pas facile, il faut (yaka) se débarrasser des casseroles que nos parents nous ont légués inconsciemment.
Les psy savent, nous le disent mais ce chemin vers soi, il n'y a que nous qui pouvons y arriver... par petits pas, par petite pierre posée l'une après l'autre sur son chemin de vie.
Et on n'a pas à s'auto-flageller, on fait ce que l'on peut avec ce qu'on a à l'instant "t".
Demain sera un autre jour.

Didier-Tard a dit…

La recherche, la reconnaissance, de ce que nous sommes au travers de ce que nous avons été ou avons vécu... En somme le lot commun. Non ?
Alors ne te malmène pas trop dans ce jeu du ni vainqueur ni vaincu...
Vis.

arthur a dit…

comme je te l'ai déjà dit, je pense que tu tiens le bon bout...tout ce que tu vis est lourd à digérer, et tu le sais..(et d'ailleurs, je me répète, je suis très admiratif de tes décisions, de ta posture, que je ne saurais tenir moi-même actuellement)....mais la "légèreté" de la vie telle qu'on l'imagine est de plus en plus difficile à soutenir face à la réalité, n'est ce pas?....mais je comprends cette fatigue que tu peux ressentir, même si je ne la vis pas...
Tu es "fatigué"? repose toi..je sais , c'est facile à dire, c'est un peu simplet de ma part...mais essaye de laisser ton âme vagabonder, dans la nature, la poésie..c'est peut-être idiot, mais c'est comme ça que moi je "file devant l'insupportable lourdeur de la vie"...Tiens le coup, tu es sur la bonne voie, je le sais, je te fais confiance...

bebear-beboy a dit…

tes mots sont tellement éloignés de l'image que j'ai de toi. j'entends ta souffrance sans vraiment la comprendre mais je respecte avec toute l'empathie dont je suis capable... quant aux psys, je t'ai déjà dit ce que j'en pensais ... il y a cependant un concept intéressant celui du "tuteur de résilience" ... à suivre ... bises et rebises.
tu es précieux et valeureux ... tu le sais !
akenaboy

Anonyme a dit…

MON AMI,
Je t'appelle demain.
BISES

Nobody a dit…

Ça prend du temps de s’accepter , parfois plus que de se faire accepter et de ce comprendre ... Je suis passé par des moments très difficile dans ma vie, et j'ai toujours prit ça avec une certaine légèreté mais un jour j'ai craqué et il m'a fallut ans pour m'en remettre, aujourd'hui alors que je crois être établi dans ma vie et alaise dans ma sexualité parfois j'ai de très gros doute...Comme si mon équilibre acquit durant les derniers années n'était pas si stable que ça .... Tout le monde a le droit d'être triste et de trouver que le fin serait peut être préférable mais je suis sur que tan que nous avons l'espoir d'aller mieux et que notre cœur fabrique encore des larmes on peut encore trouver la joie de vivre et peut être un jour cet équilibre qui nous fait si souvent défaut ...
Je t'embrasse et pense à toi
Niko

comdhab a dit…

Se remettre en question et essayer de se connaître en fonction de notre passé et notre environnement familial ou social... c'est assez difficile... Il faut se cramponner à la barre et essayer de garder le cap. Ton objectif est de vivre sereinement ta sexualité alors garde le en tête... Tes questionnements, tes doutes, ta tristesse s'effaceront doucement à force d'ouvrir les yeux sur toi-même. Tu apprendras simplement à te reconstruire et à avoir une autre image de toi...
Je te souhaite bon courage et surtout ne baisse pas les bras.
Bises

[Nicolas] a dit…

Il y a 2 genres de pardon : celui qu'on accorde à l'autre et celui que l'on s'accorde à soi. Le premier nous libère du passé sur lequel on ne peut plus rien, le deuxième nous libère de la névrose car aussi imparfait que l'on soit, si l'on vit c'est qu'il y a une raison à notre existence.

Kwan a dit…

Et il n'y a malheureusement pas d'autre choix que d'avancer et de faire face... Non sans douleur...