Il y a un peu plus de 17 ans pour ton Baptême, j’avais choisi ce texte de Kipling .
Aujourd’hui c’est un papa fier de son « petit homme » de fils qui t’écrit. Te voila bachelier et bientôt majeur. Les années ont passées à une vitesse qui parfois me donne des frissons. Nous avons vécu tant et tant de choses ensemble, nous avons bravé les tempêtes, pleuré et rit. J’aime ton sourire que tu réserves trop souvent qu’a tes proches, mais j’aime cette pudeur, j’aime quand tu me dis encore : « gratte-moi le dos Papa STP ». Il t’arrive d’être sévère dans tes jugements, mais je sais aussi que c’est par ce que tu as une belle conscience et un sens de l’honneur qui me ravi.
Depuis septembre dernier je ne vous ai pas épargné en « révélations » et je m’en serais voulu qu’elles viennent perturber ton année de BAC : aujourd’hui je respire c’est vrai mais je suis surtout content pour toi. Alors petit homme, continue d’avancer, continue de te construire de la sorte, papa ou qu’il soit sera toujours près de toi, je continuerai à veiller sur toi.
Tu sais tout ce que j entreprends actuellement je le fais pour moi mais aussi pour vous, pour que vous soyez aussi fier de moi que je le suis de vous. Vous êtes ma vie, ma source, mon oxygène. Vous me donnez la force de me battre, de croire en la vie.
Oui JB je suis fier de toi, de tout ce chemin parcouru, fier que mon métier t’ai donné envie d’en faire le tiens. Dans quelques jours nous allons retravailler ensemble pour quelques semaines, nous retrouver.
Je t’aime mon garçon, fort, si fort !
« Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour ;
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et , te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour ;
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et , te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les Rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront ;
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront ;
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils. »
Rudyard KIPLING
5 commentaires:
Félicitations au bachelier et à son papa aussi.
ton petit garçon devient un homme et tu ne peux qu'être fier de lui !!
Bises
Niko
Que dire de ce texte si émouvant ! Quel beau papa tu fais !!!
Bises
Alain
D'abord "Fier". Ce titre est tout dénué de prétention et à la hauteur d'un père ému. "Fier", un titre dépouillé pour un gros bonheur. Bravo ! Cette réussite honore toujours les parents hein ? Une façon de se dire que l'on transmet ce "droit" à se dépasser. Pas pour la réussite pour la réussite, pas pour le "Self Mad Man". Non simplement parce que du moment où tu avais les bras tout ronds pour ses premiers pas jusqu'à l'obtention de ce diplôme, les années ont craqué comme une alumette. Bravo donc ! Ton message est universel tant la fierté fait du bien aussi. Heureux papa... "Papa" est ton mot à toi aujourd'hui, le symbole d'un titre de gloire ou la Gloire d'un père en somme pour faire un clin d'oeil à Pagnol et... à toi heureux homme !
Chris : Merci n le papa n y est pas pour grand chose
Nobody : Je le suis fier et il devient un "bel homme" une belle personne
Alain : merci
Didier Tard : merci , cela me touche que tu sois la
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