Montparnasse il y a quelques années

Nous nous sommes rencontrés il y a quelques années déjà du côté de la gare Montparnasse, un verre, un dîner, nos vies (assez similaires), nos doutes, nos souffrances, nos joies (nos enfants). Et puis une divergence sur la façon de finir la soirée, quelques mails les jours suivants assez « secs ». Les mois qui passent, de nouveaux mails plus amicaux,  on ne s est jamais revu mais peu à peu une sincère et profonde amitié c’est installée. Et ce garçon me manque, il pourrait être mon double, j’aime sa sensibilité qui ressort dans ses écrits. Dimanche 1^er Mai il m’a écrit un texte qu’il m’a envoyé sur l’une de mes boites mails, il m’a fait pleurer et avec son accord, le partage avec vous : 

« Amour de combat

je sais nos combats communs,
nos jours de grande force à dévorer le monde

je sais nos doutes et nos lassitudes
nos jours de veillée d'armes à terre
et de bouclier trop lourd et cabossé

je sais le mal qu'on nous a fait
et l'énergie qu'il a fallu pour aimer encore

je sais la force de liens filiaux et la peur de faire mal
je sais la force du regard vers le père le notre ou celui qu'on est devenu

je sais l'énergie qu'il nous a fallu pour arriver jusqu'ici
et celle qu'il faut trouver pour tenir et rebondir.

je sais la solitude de certains moments où personne ne peut rien
je sais que l'amour fait beaucoup mais qu'il nous faut combattre seuls face à nous même

simplement pour gagner la vie et le bonheur auquel nous avons droit
parce que nous sommes droits et humains
parce que nous sommes des êtres aimants et aimés

je sais que demain nous verra enfin tranquilles et calmes
caressants et souriants au quotidien de l'homme que nous sommes en train de devenir

parce qu'il nous faut apprendre la vie tels que nous sommes vraiment
et que finalement cela est un nouvel apprentissage ... encore et encore...


A toi frère d'armes et âme frère -  grand et petit frère à la fois »

Merci à toi qui te reconnaitra, content de te revoir enfin mercredi de te recevoir, de rire, oui nous allons rire et pleurer, et de te dire combien je suis heureux d’avoir croisé ta route ce soir là.